Aussi maladroit sur terre qu’excellent sur mer, le fou de Bassan est un virtuose de la pêche en mer. Cet oiseau possède des spécificités et des qualités qu’aucun autre oiseau marin ne possède. Vous voulez en savoir plus sur ce pêcheur hors pair ? On vous dit tout !
Cet excellent plongeur se nourrit de poissons et céphalopodes.
Il est le plus gros des oiseaux de mer d'Europe. Son envergure peut aller jusqu’à 1,80 mètre !
On le reconnaît facilement à son plumage blanc, jaunâtre sur sa tête et noir à l’extrémité de ses ailes.
Sa constitution aérodynamique et ses immenses ailes effilées, adaptées à la traversée des mers, lui ont permis aussi de traverser les âges. Il existe depuis près de 40 millions d'années.
Le fou de Bassan ou Morus bassanus, appartient, avec 9 autres espèces de la famille des sulidés, à l'ordre des pélécaniformes.
On retrouve certaines caractéristiques du fou de Bassan chez d'autres oiseaux aquatiques comme les pélicans, les cormorans et les frégates. Leur point commun anatomique : un pouce plus ou moins ramené vers l'avant et toujours relié au doigt interne par une palmure.
L’écart entre ses yeux est assez singulier et lui donne un air étrange vue de face.
On trouve le fou de Bassan dans tout l’Atlantique nord et en mer du Nord depuis le golfe du Saint-Laurent et Terre Neuve, jusqu’en Norvège en passant par l’Islande et les îles britanniques.
L’île de Bonaventure en Gaspésie compte la plus vaste colonie du monde avec 60 000 couples.
En France, le seul site de nidification est situé sur les Sept Îles dans les Côtes-d’Armor.
Le fou de Bassan est un oiseau pélagique ce qui signifie qu’il vit en haute mer, loin des côtes. Il se rapproche des côtes uniquement en été.
Cet oiseau, au comportement grégaire, vit en colonies à l'aplomb des falaises du haut desquelles il peut s’élancer pour s’envoler.
Sa technique de pêche à haute vitesse est imparable ! Elle peut impressionner les pêcheurs les plus aguerris.
Après avoir pris de la hauteur, il plonge à pic à une vitesse qui peut atteindre les 100 km/h !
Prédateur virtuose, il survole la surface de l’eau à 40 mètres de hauteur puis repère sa proie et enfin s'élance en piqué pour heurter l'eau à plus de 100 km/h. Les immenses ailes sont alors étirées vers l’arrière et plaquées contre le corps. Ce corps est parfaitement adapté pour une plongée à grande vitesse : l’oiseau dispose, en effet, d'un réseau de poches d'air sous la peau pour amortir le choc. De plus, il possède une mâchoire étanche et bec sans narines !
Ses yeux sont disposés de telle manière qu'il peut voir vers l'avant et déterminer la profondeur de ses proies. Ils lui permettent également d’avoir une excellente vision sous-marine.
Il est capable de nager jusqu'à plus de 15 mètres de profondeur. L’immersion dure environ de 5 à 7 secondes.
Il se nourrit de petits poissons tels que le maquereau, le hareng, le lançon, la sardine ou bien de céphalopodes comme les calmars, dont il repère les bancs en vol. La plupart du temps, la proie est déjà avalée lorsqu’il remonte à la surface !
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