Le merlan a tout d’un grand

Dans le vaste univers des produits de la mer, certains poissons brillent discrètement… jusqu’au moment où l’on redécouvre tout leur potentiel. C’est le cas du merlan. Ce poisson blanc, souvent sous-estimé, a tout pour plaire. Goût fin, chair délicate, richesse nutritionnelle et accessibilité : le merlan n’a rien à envier aux plus nobles poissons de nos côtes.
Alors, pourquoi ce poisson, encore si peu valorisé, mérite-t-il une place de choix dans nos assiettes ?
Focus sur un incontournable discret qui gagne à être connu.

Le merlan : un poisson de nos mers

Le merlan (Merlangius merlangus) appartient à la même famille que la morue et le lieu : celle des Gadidés, bien connue des amateurs de poissons blancs. De forme élancée, il se reconnaît à sa robe gris argentée, son dos plus sombre et ses flancs clairs. Il présente également une petite barbule sous le menton, typique de cette famille.

Le merlan vit dans les eaux tempérées du nord-est de l’Atlantique, de la mer de Barents jusqu’au nord du Portugal, en passant par la mer du Nord et la Manche. On le retrouve généralement entre 30 et 100 mètres de profondeur, évoluant en bancs parfois très denses, près des fonds sablo-vaseux ou rocheux.

Côté comportement, le merlan est un poisson actif, qui se nourrit principalement de petits crustacés, de vers marins et de jeunes poissons. Il se reproduit entre janvier et juin, période pendant laquelle il remonte parfois vers des zones plus côtières.

Une espèce accessible, un choix responsable

Le merlan est un poisson sauvage présent sur les étals tout au long de l’année, particulièrement abondant en Manche, en mer du Nord et sur les côtes atlantiques. C’est une espèce locale, souvent pêchée de manière artisanale, ce qui en fait un choix responsable pour les consommateurs soucieux de préserver les ressources halieutiques.

Son prix abordable en fait un poisson de tous les jours qui mérite clairement une meilleure reconnaissance gastronomique.

Un goût subtil, une chair fine : idéal en cuisine

Ne vous fiez pas à son apparence discrète : la chair du merlan est tendre, fine et légèrement iodée, parfaite pour des recettes simples comme pour des créations plus élaborées. Il s’apprête :

• Poêlé à la meunière avec un filet de citron
• En beignets croustillants pour une version street-food marine
• Au four avec des herbes fraîches, sur un lit de légumes
• En brandade légère, alternative au cabillaud

Petit plus : sa cuisson rapide et sa digestibilité en font une option parfaite pour toute la famille, y compris les enfants.

Un allié nutritionnel insoupçonné

Riche en protéines de qualité, pauvre en matières grasses, source de vitamines B, de phosphore et de sélénium, le merlan est un poisson excellent pour la santé. Il contient également des oméga-3, bons pour le cœur et le cerveau, en quantité certes moindre que les poissons gras, mais suffisante pour compléter une alimentation équilibrée.

Le merlan, nouvelle star du filet ?

Dans un contexte où les espèces les plus consommées (saumon, cabillaud, thon) sont parfois issues d’élevage, le merlan tire son épingle du jeu. Facile à cuisiner, bon pour la santé, économique et durable : le merlan a tout d’un grand, sans le prix !

Alors, n’hésitez pas, la prochaine fois que vous passez chez votre poissonnier, pensez à lui donner sa chance à ce poisson d’exception. Le merlan n’est pas juste un poisson « secondaire » : c’est une perle de nos côtes, à découvrir ou redécouvrir sans tarder.